Volkswagen ouvrira une usine de production de batteries en Ontario
Les Affaires|Publié le 14 mars 2023Le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie du Canada, François-Philippe Champagne, a qualifié cette décision de «coup de circuit pour le Canada». (Crédit: La Presse Canadienne)
Volkswagen a choisi la ville de St. Thomas, en Ontario, pour y établir sa première usine de production de batteries pour véhicules électriques en dehors de l’Europe.
Le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie du Canada, François-Philippe Champagne, a qualifié cette décision de «coup de circuit pour le Canada», en ajoutant qu’il s’agissait du plus «gros investissement de l’histoire automobile au Canada».
Le montant de l’investissement n’a pas été dévoilé, mais dans un communiqué, Volkswagen et sa filiale PowerCo ont laissé entendre qu’ils pourraient optimiser leur présence dans la région en effectuant d’autres investissements.
«Ce n’est que le début: le marché des véhicules électriques en Amérique du Nord est à un tournant et nous nous engageons à investir dans toute la région pour tirer parti de cette chance historique pour Volkswagen et nos clients», a indiqué le constructeur allemand.
«Ça m’a pris des mois de travail pour convaincre nos partenaires européens que le Canada, c’est l’endroit par excellence pour le secteur de l’électrification des transports», a expliqué le ministre Champagne qui participait lundi à l’événement IMPULSION, le Sommet international des transports électriques et intelligents (TEI) qui se tient jusqu’à mercredi au Palais des congrès de Montréal.
Des retombées au Québec
«C’est une bonne nouvelle pour le Québec», selon le ministre qui a expliqué que Volkswagen pourrait s’approvisionner auprès de fournisseurs de la région du Centre−du−Québec, qui compte plusieurs entreprises de la filière des batteries électriques, notamment des fabricants de cathodes et d’anodes.
«Le Québec est très bien positionné parce que, ce qu’ils regardent, c’est l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement», a ajouté François-Philippe Champagne.
Un avis que partage le président de Mobilité Électrique Canada, qui a assisté à l’annonce du ministre.
«C’est sur que l’impact pour le Québec va être intéressant» parce qu’il fait partie du même «écosystème d’électrification des transports» que l’Ontario, a mentionné Daniel Breton, qui a parlé d’une journée «très importante» pour l’industrie.
«Ça fait plus de 20 ans que je travaille dans le secteur. Il y a trois ou quatre ans, personne ne parlait du Canada comme d’un potentiel joueur en matière d’électrification des transports au niveau industriel, mais en trois ans, le portrait a complètement changé.»
Le ministre Champagne a utilisé le terme «Gigafactory» pour qualifier l’usine qui ouvrira à St. Thomas et qui pourrait être «aussi grosse que 100 terrains de football».
Selon Innovation, Sciences et Développement économique Canada, le Canada et l’Ontario ont attiré plus de 17 milliards de dollars en investissements par des constructeurs automobiles et des fournisseurs de batteries pour véhicules électriques et de composantes de batteries depuis 2020.