Les entreprises d’ici peinent à attirer plus de talents qu’ailleurs
Catherine Charron|Publié le 01 mai 2023La pénurie fait souffrir une part plus importante d’organisations au Québec qu’ailleurs au pays. (Photo: Sigmund pour Unsplash)
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RHÉVEIL-MATIN. La pénurie de main-d’œuvre est bien installée, et fait souffrir une part plus importante d’organisations au Québec qu’ailleurs au Canada, démontre un sondage mené pour le compte du fournisseur de solutions de gestion infonuagiques Cegid.
En effet, d’après les résultats parus le 26 avril 2023, 71% des répondantes québécoises étaient d’avis que l’attraction de nouveaux talents était leur principal défi, alors que 64% de celles basées dans le reste du pays ont dit de même.
Sans surprise, la fidélisation suit juste après au palmarès des priorités en matière de gestion des ressources humaines (RH). En troisième position, avec 58,5% des voix, on retrouve «l’amélioration de la satisfaction et de l’engagement du personnel par le biais de diverses initiatives», indique le sondage mené en janvier par Léger.
En fait, ce sont «91% des entreprises québécoises [qui] disent avoir des initiatives en place pour améliorer la satisfaction et encourager l’engagement des employés», souligne le directeur général de CEGID Amérique du Nord, Marc-André Nataf.
Les plus répandues sont l’adoption du travail hybride, des politiques plus compétitives de rémunération globale et la formation des gestionnaires pour bonifier la qualité de vie de leurs salariés.
Ce dernier point, de même que la possibilité de télétravailler, est plus commun chez les entreprises québécoises, tandis qu’une part moins importante qu’ailleurs au pays va «encourager la mobilité interne et l’établissement de plans de carrière plus clairs», précise-t-on dans le communiqué.
Ainsi, bien que la grande majorité des organisations répondantes disent s’atteler au développement des aptitudes des membres de leur équipe – et que certaines le considèrent même comme «un projet d’investissement prioritaire» -, la stratégie est plus populaire ailleurs qu’au Québec.
Or, ici, les entreprises semblent davantage s’intéresser à bonifier l’expérience des candidats.
«À travers le pays, le développement des compétences, le développement de l’engagement des employés et l’amélioration de l’expérience candidat sont tous des projets d’investissement prioritaire», écrit toutefois Marc-André Nataf.
Des initiatives pauvres en ressources
L’un des facteurs qui pourraient expliquer ses différences entre le Québec et le reste du pays, c’est que «le manque de personnel pour l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie RH» y est plus fréquent.
Parmi les 200 sociétés canadiennes sondées, plus de la moitié ne sont pas convaincues que leur plan de match en matière de gestion des RH est adapté aux défis actuels. Près de 30% pensent carrément qu’il ne l’est pas du tout.
L’une des solutions à cet enjeu, d’après Marc-André Nataf, c’est la «numérisation des processus RH afin de permettre aux entreprises de combler leur déficit en personnel, d’atteindre leurs multiples objectifs en matière de fidélisation des talents et de mesurer le niveau d’engagement des employés ainsi que leur qualité de vie au travail.»