Les titres boursiers qui ont retenu l’attention cette semaine
Nicolas St-Germain|Édition de la mi‑février 2023Quels titres boursiers et rapports d’analystes ont retenu l’attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.
24 octobre
Dans les Titres en action:
Petrobras: forte baisse avant le second tour de la présidentielle
Les actions de la compagnie pétrolière publique brésilienne Petrobras (PETR4) ont chuté de plus de 9% lundi à la bourse de Sao Paulo, au lendemain d’un scandale impliquant un allié du président Jair Bolsonaro et à quelques jours du second tour de la présidentielle. Selon les analystes, les investisseurs, favorables aux politiques libérales du gouvernement du président sortant d’extrême droite, ont réagi à l’arrestation d’un ancien député, allié de Jair Bolsonaro, qui a lancé des grenades dimanche sur des policiers venus l’arrêter, blessant deux d’entre eux.
Les actions ordinaires ont plongé de 9,89% à la clôture, et les préférentielles de 9,20%. «La chute est liée à l’incident (impliquant l’ancien député) Roberto Jefferson […] Les analystes estiment que cela pourrait coûter des voix au président Bolsonaro», a indiqué Alexandre Achui, de la société de gestion de patrimoine BRA.
«Tout événement susceptible d’inverser sa remontée dans [les sondages] provoque de fortes chutes» de l’action Petrobras. Jair Bolsonaro est favorable à la privatisation de Petrobras, tandis que son rival, l’ancien président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, a affirmé qu’il conservera l’entreprise pétrolière dans le giron public.
Jair Bolsonaro a immédiatement pris ses distances avec l’ancien député, mais l’opposition a souligné les liens qui unissaient les deux hommes. Outre Petrobras, les actions de la société publique Banco do Brasil ont également plongé, de 10,03% à la clôture, entraînant dans sa chute l’iBovespa, l’indice principal de la bourse de Sao Paulo, le plus important d’Amérique latine, (-3,27%).
À six jours du second tour, de la présidentielle, Lula est crédité de 52% des intentions de vote exprimées, contre 48% pour le président sortant, selon l’institut Datafolha. La progression du président dans les sondages et la hausse des prix du pétrole avaient fait grimper les actions de Petrobras vendredi dernier, la compagnie pétrolière atteignant une valorisation de 520,6 milliards de réais (environ 100 milliards de dollars), un record en 28 ans, selon le quotidien économique Valor.
À surveiller
Twitter (TWTR-NYSE, 49,89 $US): l’achat de la société devrait se réaliser. Elon Musk a jusqu’à vendredi prochain pour compléter l’achat de Twitter comme le lui a imposé la Cour du Delaware. Ce ne sera certainement pas la transaction du siècle pour lui s’il faut en croire Daniel Ives, analyste chez Wedbush, mais elle se réalisera.
TFI International (TFII, 127,26 $): elle devrait «surperformer» l’industrie du camionnage croit l’analyste de la Nationale. L’entreprise de transport de Montréal qui possède la plus importante flotte de camions au Canada divulguera les résultats de son 3e trimestre jeudi prochain le 27 octobre, et Cameron Doerksen, analyste à la Financière Banque Nationale, prévoit qu’elle présentera à ses actionnaires une solide performance.
Shopify (SHOP, 40,54 $): l’analyste de la Royale croit toujours qu’il s’agit d’une histoire des plus captivante à long terme. La plateforme de commerce numérique divulguera ses résultats du 3e trimestre le 27 octobre, et s’il faut en croire Paul Treiber, analyste chez RBC Marchés des capitaux, les résultats indiqueront une forte croissance de la valeur brute des marchandises. Il appuie cette prévision sur le fait que les données indiquent que les ventes en ligne ont été fortes durant le trimestre, et ce malgré les difficultés macro-économiques ressenties durant cette période.
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25 octobre
Dans les Titres en action:
Le dollar fort fait reculer le chiffre d’affaires de 3M (MMM, 118,04 $US).
Le conglomérat américain 3M, dont les produits vont des équipements médicaux aux post-it en passant par les machines à poncer, a vu la hausse du dollar effacer la progression de ses ventes au troisième trimestre. Le chiffre d’affaires du groupe a dans son ensemble reculé de 4% sur la période, à 8,6 milliards de dollars, détaille un communiqué mardi.
Il a été affecté à hauteur de 5% par les effets de taux de change en raison du renforcement de la devise américaine face aux autres monnaies, précise 3 M. Sans l’impact des devises et des changements de périmètre — le groupe ayant finalisé début septembre la cession de ses produits dédiés à la sécurité alimentaire —, les ventes ont progressé de 2%.
Elles auraient augmenté de plus de 3% sans la baisse de la demande pour ses masques jetables, a souligné son PDG, Mike Roman, dans le communiqué. Le bénéfice net de l’entreprise, dopé par la vente de ses produits de sécurité alimentaire, a plus que doublé à 3,9 milliards de dollars.
Pour refléter «le renforcement continu du dollar et l’environnement macro-économique incertain», le groupe a abaissé ses prévisions de chiffre d’affaires pour l’année, désormais attendu en baisse de 3 à 3,5% contre 0,5 à 2,5% auparavant, ainsi que ses anticipations de bénéfice ajusté par action. Le titre perdait 1,6% dans les premiers échanges de la séance à Wall Street.
Canopy Growth (WEED.TO, 3,86$) cherche à croître aux États-Unis avec une nouvelle structure.
Canopy Growth cherche à faire croître ses activités américaines avec la création d’une nouvelle entreprise établie aux États-Unis qui détiendra ses investissements américains en cannabis.
La mise en place de Canopy USA LLC permettra à l’entreprise d’exercer son droit d’acquisition des sociétés américaines Acreage Wanna et Jetty. En outre, Canopy USA contrôlera une participation conditionnelle dans la société américaine de cannabis TerrAscend.
Le chef de la direction de Canopy, David Klein, a expliqué mardi que la stratégie permettrait aux investisseurs de l’entreprise et à ses marques de réaliser de la valeur à court terme, tout en positionnant l’entreprise pour une croissance de sa rentabilité et un démarrage rapide lors de l’obtention d’un feu vert des autorités fédérales des États-Unis. En lien avec la création de Canopy USA, Canopy Growth convoquera ses actionnaires pour un vote sur la création d’une nouvelle catégorie d’actions échangeables sans droit de vote.
Ces actions échangeables permettront aux actionnaires qui pourraient entretenir des inquiétudes quant à l’exposition de l’entreprise au marché américain de conserver une participation dans Canopy par l’entremise de titres sans droit de vote et sans privilège de participation. L’action est en hausse de 22% vers midi à la Bourse de Toronto.
Miné par l’inflation, GE encaisse une perte trimestrielle.
General Electric (GE, 71,89$US) a indiqué mardi avoir encaissé une perte au troisième trimestre et a revu à la baisse ses prévisions annuelles de bénéfice, pâtissant des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et de l’inflation.
Le conglomérat américain, actif dans les secteurs de l’aviation, la santé et l’énergie, a perdu 55 millions de dollars US de juillet à septembre. Rapporté par action et ajusté des éléments exceptionnels, cela correspond à un bénéfice de 35 cents, loin des 46 cents anticipés par les analystes.
GE prévoit désormais que son bénéfice par action sera compris dans une fourchette située entre 2,40 et 2,80 $US, contre 2,80 à 3,50 $US précédemment, principalement en raison de frais de garantie et de réserves liés à son unité d’énergies renouvelables. Parmi les facteurs susceptibles de perturber son activité, le groupe liste «les impacts liés à la pandémie de Covid-19, le risque de récession, l’inflation, les contraintes ou perturbations de la chaîne d’approvisionnement, la hausse des taux d’intérêt, la valeur de titres et d’autres actifs financiers (…), les prix du pétrole, du gaz naturel et d’autres matières premières et les taux de change».
Le groupe a néanmoins augmenté son chiffre d’affaires sur le trimestre, celui-ci atteignant les 19,1 milliards de dollars (+3% en un an), mieux que les prévisions des analystes. Il a pu compter sur la bonne santé de ses branches aéronautique et santé. En revanche, le chiffre d’affaires de ses différentes activités dans le domaine de l’énergie (turbines nucléaires, à gaz, à vapeur et éoliennes) a baissé.
Le groupe a annoncé l’an dernier son intention de se scinder en trois entités distinctes, respectivement spécialisées dans l’aviation, la santé et l’énergie. À Wall Street, l’action de GE montait de 1,7%, à 74,60 $US, dans les échanges électroniques précédant l’ouverture.
La demande pour les boissons de Coca-Cola ne faiblit pas, mais le dollar fort pèse.
Coca-Cola (KO, 58,26 $US), profitant d’une demande soutenue pour ses boissons, a remonté mardi ses prévisions pour l’ensemble de l’année après avoir dépassé les attentes au troisième trimestre malgré la hausse du dollar.
Les clients n’ont pas été échaudés par la hausse des prix des produits du groupe de 12% en moyenne: les ventes ont augmenté de 4% en volume, détaille un communiqué. Elles ont été portées par les achats en dehors du domicile, comme dans les restaurants, les cinémas ou les stations-service.
Mais les évolutions des taux de change, marquées principalement par le renforcement de la devise américaine face aux autres monnaies, ont pesé à hauteur de 8% sur les revenus de la maison mère des marques Coca, Fanta, Sprite ou Minute Maid. Le chiffre d’affaires de l’entreprise a au final progressé de 10% à 11,1 milliards de dollars.
Son bénéfice net a augmenté de 14% à 2,8 milliards de dollars. L’action montait de 2,4% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse de New York.
Pour l’ensemble de l’année, Coca-Cola a légèrement remonté sa prévision de chiffre d’affaires organique, qui exclut l’impact du taux de chance (+14-15% contre +12-13% auparavant), ainsi que sa prévision de bénéfice ajusté par action. Les effets de change devraient peser à hauteur de 7% sur les revenus, contre 6% anticipés initialement.
Pour 2023, Coca-Cola «s’attend à ce que l’inflation au niveau mondial continue d’avoir un impact sur ses dépenses dans tous les domaines et s’attend également à ce que les prix des matières premières restent volatils.» Son grand concurrent sur le marché des boissons non alcoolisées, PepsiCo, avait aussi relevé début octobre ses prévisions de croissance pour l’année.
Raytheon Technologies (RTX, 87,74$US) profite de la reprise du trafic aérien.
L’entreprise américaine d’aéronautique et de défense Raytheon Technologies a été soutenue au troisième trimestre par la reprise du trafic aérien, qui a notamment alimenté la demande pour des services de maintenance, mais des problèmes d’approvisionnement continuent de freiner l’activité du groupe. Raytheon Technologies, issu du rapprochement en 2020 de Raytheon et United Technologies, a vu son chiffre d’affaires progresser de 5% au total, à 17 milliards de dollars, détaille un communiqué mardi.
La branche Collins Aerospace (avionique, systèmes d’information, etc.) a bénéficié du rebond des ventes de billets d’avion, «qui a entraîné une augmentation des heures de vol, de l’utilisation de la flotte d’avions et des livraisons de monocouloirs». Ses revenus ont augmenté de 11%. Profitant de la même dynamique, l’activité de Pratt and Whitney (moteurs d’avions) a aussi connu une croissance à deux chiffres (+14%) avec une hausse des visites dans les ateliers de mécanique et des ventes de pièces détachées.
La division dédiée aux technologies de communication, de cybersécurité et à l’espace a en revanche vu ses ventes reculer de 3% tandis que les ventes de la division consacrée aux missiles et à la défense, affectées par des problèmes dans la chaîne d’approvisionnement, sont en repli de 6%. Le bénéfice net du groupe a stagné (-1% à 1,4 milliard de dollars).
Pour l’ensemble de l’année, Raytheon Technologies a légèrement abaissé sa prévision de chiffre d’affaires (qui devrait ressortir entre 67 et 67,3 milliards de dollars contre une projection antérieure de 67,75 à 68,75 milliards), mais a relevé la fourchette basse de sa prévision de bénéfice ajusté par action. L’action baissait de 0,7% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse de New York.
Le profit d’Halliburton (HAL, 35,40 $US) grimpe avec la hausse de la demande pour ses services.
Le groupe parapétrolier américain Halliburton a vu son profit grimper au troisième trimestre grâce à la demande soutenue pour ses services sur fond d’envolée des prix du pétrole et du gaz. «Je pense que la demande structurelle d’un approvisionnement accru en pétrole et en gaz fournira des vents très favorables à notre entreprise», a déclaré mardi le PDG d’Halliburton, Jeff Miller, cité dans un communiqué.
«À l’avenir, nous voyons l’activité augmenter dans le monde entier — des plus petits aux plus grands pays et producteurs» a ajouté Jeff Miller. Les cours de l’or noir se sont maintenus à des niveaux élevés sur le trimestre, tirés principalement par les conséquences de l’invasion russe de l’Ukraine et par une reprise continue de la demande mondiale.
Halliburton a dégagé un profit de 544 millions de dollars US de juillet à septembre, plus du double du chiffre affiché il y a un an. Rapporté par action et ajusté des éléments exceptionnels, il a été de 60 cents, là où les analystes tablaient sur 56 cents.
Le chiffre d’affaires trimestriel du groupe s’est établi à 5,4 milliards $US (+39%), un peu au-dessus des attentes de Wall Street. À la Bourse de New York, l’action d’Halliburton montait de 1,2%, à 35,01 $US, dans les échanges électroniques précédant l’ouverture.
General Motors: la demande reste solide malgré un environnement «difficile».
Le constructeur automobile américain General Motors (GM, 36,54 $US) a maintenu mardi ses prévisions pour toute l’année malgré un environnement «difficile», dans la mesure où la demande pour ses véhicules reste «solide» et que les tensions logistiques se sont apaisées. Au troisième trimestre, le groupe dirigé par Mary Barra a vu son bénéfice net augmenter de 37% pour atteindre 3,3 milliards de dollars US (G$US), détaille un communiqué. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, il a nettement dépassé les attentes des analystes (2,25 dollars contre 1,88 prévu).
Le chiffre d’affaires du constructeur, tiré par les ventes de pick-up et de VUS, a de son côté atteint un niveau jamais vu pour cette période de l’année, à 41,9 G$US, s’affichant toutefois un peu en dessous des attentes. GM avait déjà indiqué avoir vu ses ventes augmentées de 24% sur le trimestre aux États-Unis et que la situation logistique, perturbée depuis le début de la pandémie, commençait à s’améliorer.
Le groupe, qui avait terminé le deuxième trimestre avec 95 000 véhicules fabriqués sans certains éléments, est notamment parvenu à en écouler 75% au cours du troisième trimestre. GM n’est pas «immunisé» face aux perturbations persistantes dans la chaîne d’approvisionnement, mais «nous nous y préparons et nous les gérons très très bien», a affirmé le directeur financier, Paul Jacobson. Il y a bien encore quelques «soubresauts» du côté des semi-conducteurs, mais «on s’y est ajusté».
Le groupe a au total livré 1,54 million de véhicules pendant le trimestre, soit 17% de plus qu’à la même période en 2021. L’action montait de près de 5% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse de New York.
UPS (UPS, 173,23 $US) maintient ses objectifs financiers malgré les incertitudes.
Le groupe américain de transport de marchandises UPS a maintenu ses principaux objectifs financiers pour 2022 tout en reconnaissant faire face à une situation économique incertaine. «L’environnement macroéconomique est très dynamique, mais nous sommes en bonne voie pour atteindre nos objectifs financiers 2022 en appliquant notre stratégie et en contrôlant ce que nous pouvons contrôler», a affirmé mardi Carol Tomé, la PDG d’UPS, dans le communiqué des résultats du troisième trimestre.
Sur l’ensemble de l’année, le groupe d’Atlanta prévoit, comme au trimestre précédent, un chiffre d’affaires de près de 102 milliards de dollars US (G$US) et une marge opérationnelle ajustée des éléments exceptionnels d’environ 13,7%. Il table également sur un paiement de dividendes de 5,2 G$US.
De juillet à septembre, UPS a affiché un chiffre d’affaires de 24,2 G$US, en hausse de 4,2% en un an, mais un peu en dessous des prévisions des analystes. Son bénéfice net s’est établi à 2,6 G$US. Ajusté des éléments exceptionnels et rapporté par action, il a été de 2,99 $US, mieux que les 2,84 $US attendus par le marché.
Le chiffre d’affaires moyen par paquet envoyé et livré aux États-Unis a augmenté de 1,7% sur un an, passant de 7,19 à 7,31 $US, tandis que celui d’un paquet envoyé depuis ou à l’étranger est monté de 3,6% (de 33,56 à 34,77 $US). À Wall Street, l’action d’UPS progressait de 0,5%, à 168,36 $US, dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse.
À surveiller
Air Canada (AC, 18,49$): la reprise prend son envol. Le transporteur Air Canada dévoilera ses résultats financiers du troisième trimestre de son exercice 2022 le 28 octobre avant l’ouverture des marchés boursiers.
Corus Entertainment (CRJ.B, 2,15$) : la récession anticipée devrait affecter les revenus publicitaires. Le titre du propriétaire de chaînes de télévision et de stations de radio Corus a été sous pression vendredi dernier après la publication des résultats financiers du quatrième trimestre de l’exercice 2022 qui ont été inférieurs aux prévisions.
Bombardier (BBD.B, 35,59$): l’analyste de la FBN relève son cours cible sur un an. Bombardier dévoilera ses résultats du troisième trimestre de son exercice 2022 le 3 novembre et l’analyste Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, en profite pour relever son cours cible sur un an sur le titre de la société, qui passe de 53$ à 59$. Il réitère également sa recommandation de «surperformance».
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26 octobre
Dans les Titres en action:
Lion Électrique (LEV.TO, 3,77$) obtient des commandes d’autobus électriques grâce au plan Biden
La société québécoise Lion Électrique fait partie des bénéficiaires d’une subvention du gouvernement Biden pour soutenir l’électrification des autobus scolaires aux États-Unis.
Le gouvernement américain a annoncé, mercredi, l’octroi de près d’un milliard $US répartis dans près de 389 commissions scolaires dans 50 États. La flotte serait à 95% électrique. Le soutien de l’administration Biden démontre le potentiel du marché de l’autobus électrique, croit Marc Bédard, président et fondateur de Lion Électrique. «Lion a perçu une opportunité pour des autobus scolaires entièrement électriques sur le marché il y a plus de dix ans, réagit-il dans un communiqué. Aujourd’hui, nous pouvons voir les résultats de notre approche visionnaire dans l’adoption à grande échelle de tels véhicules.»
Les commandes obtenues par Lion Électrique excèdent les 200 autobus, mais l’analyste Rupert Merer, de Financière Banque Nationale, souligne que l’identité des fabricants n’a pas été révélée pour tous les contrats. En tenant compte des commissions scolaires qui ont identifié Lion comme étant leur fournisseur, l’analyste estime que l’entreprise a reçu pour l’équivalent de 82 millions $US en commandes. «Nous croyons que cette annonce apportera de nouveaux contrats, ce qui fera gonfler le carnet de commandes qui s’établissaient à 2357 véhicules au mois d’août», commente l’analyste.
Les commissions scolaires qui ont obtenu des fonds ont jusqu’au mois d’avril pour faire une commande. Lion Électrique a jusqu’au mois d’octobre 2024 pour effectuer la livraison. Rupert Merer souligne qu’une tranche additionnelle de financement d’un milliard $US est prévue pour l’année 2023. «Avec les résultats obtenus par Lion jusqu’à maintenant, nous croyons qu’elle pourrait rencontrer encore plus de succès dans ce marché. Il y a de la concurrence, mais nous croyons qu’elle est concurrentielle avec son châssis conçu pour plusieurs modèles électriques.»
La société devrait commencer la production de véhicules à sa nouvelle usine américaine de Joliet, en Illinois, d’ici la fin de l’année. L’entreprise prévoit atteindre un rythme de production de 20 000 véhicules à Joliet lorsque les installations auront atteint leur pleine capacité. L’action gagnait 13 cents, ou 3,51%, à 3,83 $ à la Bourse de Toronto, en avant-midi.
Perte colossale pour Boeing, plombé par ses programmes de défense
Boeing a subi une lourde perte de 3,3 milliards de dollars au troisième trimestre, principalement sous l’effet de charges passées dans ses programmes de défense, notamment l’avion présidentiel Air Force One et le ravitailleur KC-46. «Nos revenus et nos bénéfices ont été fortement affectés par des pertes sur les programmes de développement à prix fixe dans nos activités de défense en raison de la hausse estimée des coûts de fabrication et d’approvisionnement ainsi que de défis techniques», a indiqué dans un message aux employés Dave Calhoun, le patron de l’avionneur américain.
Dans une interview sur CNBC, M. Calhoun a reconnu que le prix obtenu par l’ex-président Donald Trump lors de la renégociation du contrat sur Air Force One début 2018 avait été trop bas et n’aurait pas dû être fixé à l’avance. «Presque tous les secteurs font face à des défis liés à l’approvisionnement, l’inflation, la main-d’œuvre et la situation macro-économique — et nous ne sommes certainement pas un cas à part», a ajouté le dirigeant dans son courrier aux salariés.
De juillet à septembre, la perte par action de Boeing, ajustée des éléments exceptionnels, a été de 6,18 dollars, là où les analystes avaient tablé sur une hausse de 2 cents. Son chiffre d’affaires s’est établi à 16 milliards de dollars, en hausse de 4% sur un an, mais loin des 17,9 milliards de dollars espérés par le marché.
Au rang des bonnes nouvelles cependant, Boeing s’est dit en bonne voie pour atteindre un flux de trésorerie disponible positif en 2022, une mesure qui donne une indication sur la capacité d’une entreprise à investir ou à verser des dividendes à ses actionnaires. Mais l’action de Boeing chutait de 8,8% mercredi soir à la clôture de Wall Street.
Pessimisme sur la Chine
Dans les programmes de défense, d’aérospatial et de sécurité, les pertes ont été de 2,8 milliards de dollars. En plus du KC-46 et du Air Force One, des pertes ont été enregistrées sur le drone ravitailleur MQ-25, sur l’avion d’entraînement militaire T-7 ainsi que sur des programmes de vols spatiaux.
«On peut espérer que la charge massive dans ces programmes soit la dernière d’ampleur pour un certain temps», a indiqué à l’AFP Michel Merluzeau du cabinet AIR. La branche commerciale de Boeing a en revanche profité de la reprise continue du trafic aérien, l’entreprise y dégageant un chiffre d’affaires de 6,3 milliards de dollars (+40%). Elle reste toutefois en perte (-643 millions de dollars).
«La demande n’a jamais été aussi robuste et cela s’observe partout dans le monde», s’est réjoui M. Calhoun sur CNBC. Il s’est en revanche montré beaucoup plus pessimiste sur la Chine, estimant, lors d’une conférence téléphonique avec les analystes de Wall Street, qu’une reprise des livraisons du 737 MAX vers ses clients chinois était improbable à cause des «risques géopolitiques» entre Washington et Pékin.
Le MAX, modèle phare de l’avionneur américain, est interdit de vol en Chine depuis 2019 après deux accidents mortels. Si le MAX-9 a repris du service dans le reste du monde, les variantes MAX-7 et MAX-10 n’ont en revanche pas encore été certifiées aux États-Unis. Boeing espère obtenir une dérogation du Congrès américain d’ici à la fin de l’année pour repousser la date limite de la certification.
«Nous restons convaincus que nous pouvons obtenir une prolongation de ce délai, car c’est la réponse la plus sûre», a avancé M. Calhoun lors de la présentation des résultats aux analystes. Boeing a acheminé 112 avions à ses clients au troisième trimestre, dont 9 exemplaires de 787. Les livraisons de ce long-courrier, interrompues plus d’un an après la découverte de vices de fabrication, ont repris en août.
Et 88 exemplaires du 737 MAX ont été livrés durant cette même période. La compagnie américaine Alaska Airlines a par ailleurs annoncé mercredi la commande de 52 avions 737 MAX, dont 42 MAX-10.
«La production commerciale n’est pas stabilisée et ne reviendra pas à un rythme plus régulier et plus soutenu avant le quatrième trimestre 2023 selon notre analyse», a néanmoins commenté M. Merluzeau. Boeing ne va probablement «pas atteindre les 400 livraisons de MAX cette année, nous nous attendons à un chiffre plus proche de 350 ou 360″, a précisé l’expert.
À surveiller
Canadien National (CNR, 161,75$): trimestre record et prévisions à la hausse, mais le titre est cher. À l’aube d’un ralentissement économique, le Canadien National a dévoilé un troisième trimestre record et a relevé ses prévisions annuelles. «Le chemin de fer montre ainsi toute sa résilience alors que tant d’autres entreprises abaissent leurs perspectives», se réjouit Konark Gupta de Banque Scotia.
Alphabet (GOOGL, 97,60$ US): les remarques des dirigeants déçoivent plus que les résultats. Les revenus n’étaient pas loin de la cible et l’accélération de Google Cloud est notable, mais Brad Erickson de RBC Marchés des capitaux se montre plus déçu par les remarques des dirigeants qui pourraient garder le titre sur le banc des punitions pendant quelques trimestres.
Amazon (AMZN, 115,23$ US): un titre solide à conserver jusqu’à la reprise. Justin Post de Bank of America Securities est plus prudent que ses collègues dans ses prévisions pour le prochain trimestre et 2023, mais il juge que les avantages concurrentiels du géant du commerce en ligne en font un titre de choix à conserver jusqu’à ce que la reprise du commerce en ligne se manifeste.
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27 octobre
Dans les Titres en action:
Precision Drilling (PD, 92,23$) affiche un profit et des revenus du 3e trimestre en hausse
Precision Drilling a affiché jeudi un bénéfice du troisième trimestre de 30,7 millions de dollars (M$), ce qui se comparait à une perte de 38 M$ pour la même période l’an dernier, ce qu’elle a notamment attribué à une hausse de 69% de ses revenus.
Le bénéfice par action de la société a atteint 2,03 $ pour le trimestre clos le 30 septembre, par rapport à une perte de 2,86 $ par action pour la même période l’an dernier.
Les revenus ont totalisé 429,3 M$, alors qu’ils s’étaient établis à 253,8 M$ un an plus tôt.
Selon Precision Drilling, l’activité de forage en Amérique du Nord a progressé de 27% par rapport au troisième trimestre de 2021, tandis que les taux quotidiens moyens au Canada et aux États-Unis ont aussi grimpé.
Aux niveaux actuels des ressources naturelles, la société dit s’attendre à une plus forte demande pour ses services, et elle a amélioré l’utilisation de son parc d’équipement, alors que ses clients cherchent à maintenir leurs niveaux de production et à regarnir leurs stocks. Dans ses perspectives, Precision Drilling a cependant noté que de larges inquiétudes économiques persistaient en ce qui a trait au risque de récession, aux hausses de taux d’intérêt et à l’instabilité géopolitique.
Cameco (CCO, 33,07$) affiche une perte de 20 M$ au 3e trimestre, mais ses revenus grimpent de 8%
Cameco a affiché jeudi une perte de 20 millions de dollars (M$) pour son troisième trimestre, ce qui se comparait à une perte de 72 M$ pour la même période l’an dernier, mais ses revenus ont avancé de 8% sur un an. La minière d’uranium a expliqué que sa perte par action se chiffrait à 5 cents pour le trimestre clos le 30 septembre, comparativement à une perte de 18 cents par action un an plus tôt.
Les revenus ont totalisé 389 M$, alors qu’ils s’étaient chiffrés à 361 M$ au troisième trimestre de 2021. Sur une base ajustée, Cameco a dit avoir réalisé un profit de 10 M$, ou 3 cents par action, pour son plus récent trimestre, par rapport à une perte ajustée de 54 M$, ou 14 cents par action, pour la même période l’an dernier.
Plus tôt en octobre, Cameco a annoncé s’être alliée à Brookfield Renewable Partners pour acquérir Westinghouse Electric, un des plus grands fournisseurs de services nucléaires au monde, pour 4,5 milliards de dollars, en plus de la prise en charge de sa dette. En vertu de l’accord, Brookfield Renewable et ses partenaires institutionnels détiendront une participation de 51% dans Westinghouse et Cameco détiendra les 49% restants.
Teck Resources (TECK-B, 46,46$) affiche une perte pour son 3e trimestre à cause de Fort Hills
Teck Resources a affiché jeudi une perte pour son plus récent trimestre, essentiellement en raison d’une charge non récurrente liée à la vente de sa participation dans le projet de sables bitumineux Fort Hills à Suncor Énergie.
La minière a réalisé une perte de 195 millions de dollars (M$), ou 37 cents par action, pour son troisième trimestre clos le 30 septembre. Cela se comparait à un profit de 816 millions $, ou 1,51 $ par action, pour la même période l’an dernier.
Les revenus trimestriels ont totalisé 4,67 milliards $, un chiffre en hausse par rapport à celui de 3,97 milliards $ du troisième trimestre de l’année dernière.
Ces résultats comprenaient une charge de dépréciation de 952 millions $ liée à la vente de la participation de 21,3% de Teck dans le projet Fort Hills à Suncor pour environ 1 milliard $.
Sur une base ajustée, Teck a réalisé un profit de 923 millions $, ou 1,74 $ par action, pour son plus récent trimestre, par rapport à un profit ajusté de près de 1,02 milliard $, ou 1,88 $ par action, au coursde la même période un an plus tôt.
Shopify (SHOP, 46,29$) affiche une perte pour son 3e trimestre, mais ses revenus grimpent de 22%
Shopify a affiché jeudi une perte nette de 158,4 millions de dollars US (G$US) pour son troisième trimestre, ce qui se comparait à un bénéfice net de près de 1,15 G$US un an plus tôt.
La société de logiciels de commerce électronique a précisé que ce résultat se traduisait par une perte de 12 cents US par action pour le trimestre clos le 30 septembre, comparativement à un profit de 90 cents US par action lors du troisième trimestre précédent.
La perte trimestrielle comprenait un gain net de 171,9 millions de dollars US (M$US) tiré de ses placements et autres investissements, tandis que les résultats de l’an dernier comprenaient un gain non réalisé de 1,3 milliard $ US pour ces mêmes éléments. Les revenus ont totalisé près de 1,37 G$US, alors qu’ils étaient de 1,12 G$US pour la même période l’an dernier.
Cette augmentation comprenait des revenus d’abonnement en hausse à 376,3 M$US, par rapport à 336,2 M$US un an plus tôt, tandis que les revenus pour les solutions aux marchands ont grimpé à 989,9 M$US, comparativement à ceux de 787,5 M$US de l’an dernier. Sur une base ajustée, Shopify a enregistré une perte nette de 30,0 M$US, soit 2 cents US par action, ce qui se comparait à un profit ajusté de 102,8 M$US, ou 8 cents US par action, au troisième trimestre de 2021.
À surveiller
Microsoft (MSFT, 250,66 $US): des prévisions à la baisse. La direction de Microsoft a abaissé ses prévisions de revenus d’ici la fin de 2024, ce qui risque de changer les attentes des investisseurs ainsi que ralentir la croissance de son titre, estime la firme Wedbush.
WSP (WSP, 161,29 $): en bonne position pour affronter la tempête. WSP est un titre à avoir dans son portefeuille à la veille d’une récession en raison de sa diversification et des performances constantes avance la Banque Laurentienne.
Lion Électrique (LEV, 3,70 $): annonce américaine payante. Le gouvernement américain vient d’annoncer l’octroi de 1 G$ US de fonds pour réaliser le programme « Autobus écoliers propres » de la U.S. Environmental Protection Agency (EPA), ce qui devrait permettre à Lion Électrique de remplir son carnet de commande d’au moins 207 autobus électriques.
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28 octobre
Dans les Titres en action:
Hausses des profits et revenus pour Cogeco (CCA, 67,75$) pour le quatrième trimestre
Cogeco a fait part de hausses de ses profits et revenus pour le quatrième trimestre de son exercice qui a pris fin le 31 août, malgré un contexte économique difficile.
La société de télécommunications a fait part jeudi, après la clôture des marchés boursiers, d’un bénéfice de 111,4 millions de dollars (M$), dont une tranche de 36,4 M$, ou 2,31 $ par action après dilution, était attribuable aux propriétaires de la société. Il s’agit d’une hausse par rapport aux profits de 103,4 M$ (33,1 M$ attribuable aux propriétaires, ou 2,07 $ par action), pour la période correspondante de l’exercice 2021.
Les revenus ont progressé de 14%, pour atteindre 746,9 M$. Les produits du secteur des télécommunications aux États−Unis ont notamment bondi de 32,2%, en raison principalement de l’acquisition de systèmes de câblodistribution en Ohio conclue le 1er septembre 2021.
Au Canada, les revenus du secteur des télécommunications ont crû de 1,1 pour cent, principalement en raison de la croissance des produits internes.
Cogeco a toutefois subi une baisse de 4,1 pour cent des revenus dans le secteur des médias, en raison d’un ralentissement du marché publicitaire en radio.
Chevron (CVX, 177,90 $US) dégage un bénéfice de 11,2 milliards de dollars US au 3T
Chevron, comme les grandes majors du secteur de l’énergie, profite de l’envolée depuis le début de l’année des prix du pétrole et du gaz naturel et a dégagé au troisième trimestre un bénéfice net de 11,2 milliards de dollars US (G$US). Le groupe américain a pompé 3,03 millions de barils équivalents pétrole par jour sur la période au niveau mondial, soit un peu moins que sur la même période l’an dernier.
Sa production a augmenté de 4% aux États-Unis, notamment dans le bassin permien, mais elle a reculé en dehors de ce pays en raison de la fin de concessions en Thaïlande et en Indonésie. Les ventes de produits raffinés ont de leur côté augmenté de 4% en volume, notamment avec une demande accrue de kérosène pour les avions avec la reprise du trafic aérien.
La capacité des raffineries aux États-Unis a toutefois baissé de 13% en raison d’opérations de maintenance. Le chiffre d’affaires de l’entreprise a progressé de 49% à 66,6 G$US.
L’action de Chevron prenait plus de 2% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de la Bourse de New York. Toutes les grandes entreprises du secteur ont dégagé d’importants bénéfices au troisième trimestre, à l’instar d’ExxonMobil (19,7 G$US) ou de TotalEnergies (6,6 G$US).
Air Canada: bénéfice d’exploitation et réduction de perte nette au 3e trimestre
Air Canada (AC, 19,29$) rapporte vendredi une réduction de sa perte nette au troisième trimestre de 2022 par rapport à la période correspondante de 2021. La société aérienne basée à Montréal précise que sa perte nette s’est élevée à 508 millions de dollars (M$) comparativement à 640 M$ au troisième trimestre de l’exercice financier précédent.
Le bénéfice d’exploitation d’Air Canada s’est chiffré à 644 M$ alors qu’au troisième trimestre de 2021, le transporteur avait subi une perte d’exploitation de 364 M$. La compagnie rapporte ainsi son premier bénéfice d’exploitation trimestriel depuis le début de la pandémie de COVID-19.
Le président et chef de la direction d’Air Canada, Michael Rousseau, ajoute que le transporteur a aussi enregistré dans la dernière période de trois mois une forte marge d’exploitation de 12,1%, de même que des produits d’exploitation de 5,3 milliards de dollars, soit près de 2,5 fois ceux du troisième trimestre de 2021. Michael Rousseau se dit aussi encouragé par la persistance de la forte demande.
À surveiller
TELUS (T, 28,46$): importante acquisition pour Telus international. Aravinda Galappatthige, de Cannacord Genuity, estime que la nouvelle acquisition de TELUS International bonifie aussi la valeur de TELUS, qui en détient 55% des parts, car elle contribue au «développement de ses branches stratégiques».
Le Chemin de fer Canadien Pacifique (CP, 99,29$) : elle a plus d’un tour dans son sac. Même si les incertitudes macroéconomiques causent habituellement des ralentissements dans le secteur du transport de fret, le Canadien Pacifique a plus d’un tour dans son sac pour bien performer, selon Kevin Chiang de Marchés des capitaux CIBC.
Meta Platforms (META, 129,82$US): une analyste tranche son cours cible. Meta a dévoilé des résultats plus faibles que ce à quoi s’attendaient les analystes au troisième trimestre, mais ce n’est pas ce qui a fait plonger le titre de la maison mère de Facebook, croit Maria Ripps de Cannacord Genuity.